41- La prédétermination de la mort parmi les serviteurs
Chacun
a un délai de mort nommé. Dieu le choisit selon une sagesse que seul lui
connaît. Ce délai n'a sans doute aucun impact négatif sur la foi du serviteur
ni sur son incrédulité, c'est-à-dire sur le niveau de foi atteint par son cœur.
En d'autres termes, s'il meurt à un certain âge, peut-être que sa foi qui est
en son cœur ou son incrédulité n'augmentera ni ne diminuera si Dieu le laisse
vivre davantage.
Quant
à l'incroyant qui ne croira pas, Dieu lui accorde un âge pour atteindre le
sommet de son incrédulité, mais son délai de vie est également fixé.
C'est-à-dire que s'il vivait après la fin de son délai nommé, peut-être que
l’incrédulité de son cœur resterait telle qu'elle et il ne s'en repentira
point. Mais après avoir atteint ce sommet de son incrédulité, Dieu, s'il veut,
pourra le laisser vivre plus, seulement pour que ses mauvaises actions
augmentent et non pas pour augmenter la mécréance de son cœur. Cela le mènera
au plus bas niveau que Dieu a voulu pour lui en enfer, c’est-à-dire selon
l'incrédulité de son cœur et selon le degré de vengeance de Dieu contre lui.
Nous verrons plus tard qu'un degré déterminé d'incrédulité conduit le mécréant
vers un certain niveau dans une couche déterminée de l'enfer. Et un degré
déterminé de ses actions malveillantes le conduira à une certaine distance du
centre de cette couche.
Quant
à celui qui va devenir croyant après sa mécréance, Dieu le laissera vivre
jusqu'à ce qu'il croie, c'est-à-dire jusqu'à ce que le flou soit dégagé de son
vrai cœur. Et c'est une grâce de sa part car il sait qu'il ne le reniera pas
après cela. Il le saisit (par la mort) immédiatement après sa croyance ou après
un certain temps selon sa sagesse ou pour qu'il augmente ses bonnes actions. Si
sa foi va augmenter, il le laissera jusqu'à ce qu'il atteigne le sommet de
cette foi. Après l'avoir atteinte, il pourra le laisser vivre plus longtemps
dans ce degré de foi afin d'augmenter ses points positifs et atteindre le plus
haut degré dans le paradis que Dieu a voulu pour lui, c'est-à-dire selon la foi
de son cœur et selon la reconnaissance et les faveurs de Dieu envers lui. Ici
aussi, un degré déterminé de foi conduit le croyant à un certain niveau dans
une couche déterminée du paradis. Et un degré déterminé de ses bonnes œuvres le
conduira à une certaine proximité du centre de cette couche.
Quant
à celui qui deviendra mécréant après sa foi (qui est en fait une foi temporaire
et irréelle), Dieu le laissera vivre jusqu'à ce qu’il dévoile sa mécréance car
il ne devrait pas être parmi les croyants au paradis. Et c'est sa vraie nature
qu'il doit avoir en réalité au moment de sa mort et à sa résurrection. C'est
peut-être cela la signification du hadith dans
lequel il est dit que le livre précède le serviteur et que celui-ci ne meurt
pas avant d'avoir vécu ce qui y est inscrit. S'il est musulman toute sa vie
puis renie Dieu avant sa mort, il entrera impérativement en enfer. Le livre ne
l'oblige pas à croire ou à ne pas croire, mais il renferme la connaissance de
ce qui va se produire. L'âge de chaque être humain est suffisant pour connaître
le degré de sa foi ou de son incroyance et aussi de connaître le degré des
faveurs de Dieu envers lui ou de sa vengeance. Dieu est savant et sage. Chaque
chose se fait selon lui avec mesure. Le tout-puissant, a dit (ne vous
avons-nous pas accordé une vie assez longue pour que celui qui réfléchit puisse
réfléchir ? [Et en plus] l'avertisseur est venu à vous) (35-37). Quant à
l'enfant qui est mort, rien n’est inscrit pour ou contre lui en matière de
religion. Mais il sera tenu pour responsable du bien ou du mal qu'il a fait
selon son instinct. Sans doute, il entrera au paradis et sera dans un certain
niveau selon le degré de la bonté de son cœur. Sa mort peut être une
miséricorde ou une épreuve pour sa famille ou une bénédiction pour eux dans
l'au-delà.
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