40- Les calamités
Les calamités et tout ce qui nous arrive ont des causes spécifiques. Une partie vient directement de Dieu et une partie vient des actions des gens, mais avec la permission de Dieu tout-puissant. Dieu a dit (aucun malheur ne s’abat que par la permission de Dieu) (64-11). Il y a des malheurs agréés par Dieu et d'autres non, mais il autorise leur réalisation, c'est-à-dire qu'il laisse les choses se dérouler jusqu'à un certain point comme il a dit à propos des sorciers (mais ils ne peuvent nuire à personne sans la permission de Dieu) (2-102). Il a inscrit dans la table protégée éternelle tout ce qu'il a lui-même voulu et tout ce qu'il a autorisé, tout ce qu'il a agréé et tout ce qu'il n'aime pas. Et comme nous l'avons vu au paragraphe 21b, ce sont les enfants d'Adam qui sont éprouvés par les plus grandes calamités.
Les calamités qui affligent le croyant sont toutes inscrites en sa faveur, qu’il s’agisse de celles qui viennent directement de Dieu ou de ses créatures. Ce sont à la fois des épreuves pour lui et des moyens d'expier ses mauvaises actions. Quant à celles qui affligent le mécréant, elles ne sont pas en sa faveur même si en apparence elles paraissent bénéfiques comme l'argent et les enfants. Dieu veut le tourmenter par ces moyens et pour que son âme infidèle soit saisie telle quelle à sa mort comme il l'a dit dans son livre. Le croyant doit louer Dieu dans toutes les circonstances. Chaque événement qu’il a vécu est bon pour lui dans ce monde ou dans l'au-delà. Dans les deux recueils des hadiths classés authentiques le prophète (paix soit sur lui) a dit « par celui qui détient mon âme dans sa main, si Dieu décrète quoi que ce soit pour le croyant, il est automatiquement bénéfique pour lui : si un bonheur le touche et il remercie Dieu, c'est bien pour lui. Si c’est un malheur le touche et il le supporte patiemment, c'est bien pour lui. Cela ne profite qu'au croyant ». Dans un autre hadith « par celui qui détient mon âme dans sa main, tout ce qui peut affecter le croyant est un moyen de Dieu pour lui pardonner ses fautes que ce soit un souci, une angoisse, un chagrin, une fatigue, une affection, une tristesse et même le mal d'une épine ». Considérons l'histoire du garçon tué par Al Khidr, que la paix soit sur lui, et la tristesse de ses parents : c'était dans leur intérêt. Dieu a dit à ce propos (quant au garçon, ses parents étaient croyants ; nous avons craint qu'il ne les contraigne à la rébellion et à la mécréance (18-80) nous avons donc voulu que leur seigneur leur donne en échange un autre meilleur que lui, plus pur et plus affectueux) (18-81). La patience devant l'épreuve est une forme de culte. Et Dieu aime les patients.
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